Jean-Claude Cesar
Photographe
En compagnie de Francine Carrillo
"Retire tes sandales"
... le sol que tu foules est saint.
D'où vient
que se dépose parfois
sur le sable de l'instant
une soudaine transparence,
de celles qui signent
tout vrai commencement ?
Risquer un pas
sur l'ombre
c'est déjà accueillir
l'horizon de lumière
qui la déborde
Quand tout est noir
ouvrir en soi
l'espace du croire
Desceller
l'insolite
serti aux plages
de l'infime
Il arrive que la nuit
soit fendue
par un sourire d'ange
tombé du ciel
L'empreinte
d'une passée furtive
ainsi se donne
le plus incandescent
de la vie
Je suis un Titre. Double-cliquez moi.
A même
la vague du temps
s'ouvrir
à l'appel flamboyant
du silence
On peut
marcher longtemps
dans l'incertain
à condition
d'ouvrir les mains
On croit
que la vie va
s'émiettant
mais c'est à libérer
la lumière
qu'elle travaille
Libres sont
les pas de ceux
qui vivent le détachement
au coeur de l'attachement
Ce que le temps
nous ôte
est autant
que nous n'aurons pas
à emporter
Sur la rugosité
du moment
quelquefois
un miel
d'aurore
Marcher
lentement
une manière
de na pas piètiner
l'éternité
enfouie sous le grain de l'instant
Sous l'écorce
des jours
parfois
un scintillement
étoilé
alors
rien
ne manque
A mots couverts
à mots ouverts
laisser venir
ce qui s'entre-dit
au pli
du désir
Une heure de rien
au petit matin
sauf que
soudain
un tison
boute le printemps
a tout l'horizon
On croit
l'horizon éteint
mais
c'est seulement
que l'oeil
a manqué
l'éclair
qui déchire
la palette
des bruns
Au parchemin
des jours
une insolite écriture
de joie
s'approcher
juste assez
de ce buisson
ardent
pour y prendre
feu
Fin 2012, début 2013 : sur la plage du "Grand Travers".
Francine Carrillo et Jean-Claude Cesar,
vous invitent à vous reconnaître dans la lumière du petit matin.